jeudi 21 mars 2013

Bien arrives aux US of the A!


Salut tout le monde!

Juste un ptit mot pour vous dire que nous sommes bien arrives a Southport, en Caroline du Nord! Jetez un coup d'oeil sur http://trip.lolonnois.net/ pour decouvrir ou cela ce trouve ;-)

La navigation fut usante. Je dirais deuxieme ex-aqueo de notre voyage en terme de difficulte. Moins dure que la traversee de la Mer du Nord (souvenez-vous), et a egalite avec notre "retour de transat" vers le cap vert, quand nous avions casse notre secteur de barre. Rien de casse cette fois, heureusement, mais des conditions tres difficiles: 3 forts et longs coups de vents en 5 jours de navigation, avec tres peu de temps pour se reposer entre chacun.

On aura battu notre record de vitesse de vent, avec un petit 40 noeuds de derriere les fagots.



"Portrait du Gulf Stream" (hommage a l'excellent livre d'E. Orsena sur le theme!)
 
Le gulf stream tant attendu nous a certes aide sur certaines portions du parcours (jusqu'a 2 noeuds de courant favorable), mais il aura aussi apporte son lot d'inconvenients. Premierement, la veine de courants favorable est bordee de petites veines de contre-courant, de tourbillons, etc... ce qui fait qu'a quelques milles du tapis roulant, on se retrouvait avec presque un noeud de courant contraire. Il a donc fallu la jouer fine! Deuxiemement, le courant fort, c'est bien...sauf lorsque les vagues lui sont opposees (ca me rappelle le boulot tout ca...). Ca n'a bien sur pas loupe, un "Norther" arriva, et nous nous retrouvames a tirer des bords dans une mer hachee au possible. La proue du navire tapait dans les vagues: "plantages de pieu" violents, bruyants et stressants a vivre a l'interieur.  Pour se rassurer, on pensait a l'echantillonnage des nombreux raidisseurs alu qui parsement notre coque. Et on disait merci a Alubat de fabriquer des coffres forts flottant!

"Pourquoi vous etre mis dans une situation vent contre courant??" nous dites-vous! Eh bien la meteo ma bonne dame: celle prise avant le depart s'est averee tres a cote de la plaque, et nous ne pouvions pas obtenir de nouvelle, car notre credit Iridium est depasse (bravo le captain...)

Bref, un peu dur, mais la traversee a eu aussi son lot de bonnes surprises. Entre le deuxieme et le troisieme coup de vent, nous accueillames a bord 4 oiseaux "de terre" qui ont du se faire emporter au large par la tempete. Deux moineaux, et deux autres specimens que l'on vous laisse reconnaitre, car nous sommes d'ignares ornithologues.

Le ptit nerveux qui cherchait a tout prix a rentrer au chaud dans le carre.

...et le gros pas malin, qui s'avancait, en crabe, vers son morceau de pain au rythme d'un 1 pas par minute, comme si de rien n'etait....
On retiendra que les oiseaux n'ont pas le pied marins, et aucune vision strategique a long terme, car ils ont tous quitte le bord apres quelques heures de secouage, doutant vraissemblablement que cette drole d'ile qui bouge allait leur apporter un destin digne de ce nom.

Car tel Zorro, l'Olonnois a fini par arriver...

Alors que la nuit est encore noire, nous embouquons le chenal d'entree vers Southport. Nous frolons la collision avec une barriere flottante non signalisee positionnee plusieurs encablures derriere un dragueur. Dragueur que nous avons contacte par trois fois a la radio pour nous informer de comment le depasser. Aucune reponse. Et c'est de justesse que evitons de faire une belle bosse voire pire... (passer de 5 noeuds a zero en en temps tres court secoue fort le greement)

Nous sommes alors presque au bout de nos emotions fortes. Reste un mouillage douteux, pour attendre le jour et l'ouverture des marina: au bord du canal sur lequel foncent ferries et cargos dans deux noeuds de courant et 25 noeuds de vent, Dieu seul (ou Allah ou Vichnou) sait comment l'ancre a pris au deuxieme essai, vu la conviction avec laquelle elle avait derape au premier. Nous nous offrons une petite heure de repos avant que le jour ne se leve, et faisons notre vraie entree sur le sol americain dans la Southport Marina.

Manoeuvre impecable (il faut le mentionner!) et nous voila parques. Prochaine etape: contacter la "Border Control and Protection" pour nous declarer. Et la, tout se passe comme dans un reve, alors que nous nous redoutions au pire. Joint au telephone, l'Officier Miller se deplace de Wilmington (une trentaine de km), monte a bord, fait les papiers, et repart. Il nous faxera notre permis de croisiere a la marina. Le tout avec le sourire. Nous qui avions entendu parler d'inspections completes du bateau par des gens antipathiques, nous voila bien surpris! Si on avait su, on n'aurait pas mange nos cuisses de canard confites a 7h du matin dans la peur de se les faire saisir par le "Department of Agriculture" quelques heures plus tard!

Il est maintenant 14h heures locales. L'Olonnois va prendre une bonne douche d'eau douce, son captain aussi, pendant que la captaine se dirige doucement vers son lit pour une sieste reparatrice.

A bientot tout le monde!
T.

2 commentaires:

Neil a dit…

Yes, bien joué l'olonnois!
Et pour la météo, bah Julie sera surement pas très etonnée :) !
Reposez-vous bien!

Doudou a dit…

Bien ouej'!!!